Chronobiologie & rythmes scolaires

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La rentrée scolaire est en cours. Durant les 9 à 10 prochains mois, enseignants et élèves vont arpenter les chemins des classes. Du matin au soir, le même rythme va se répéter entre réveil, trajet, études, pauses, retour au bercail, dodo, réveil… Suivant en cela notre cycle humain de vie. Ce cycle est génétiquement programmé depuis des millions d’années, faisant de nous autres humains, des ‘animaux’ diurnes, s’éveillant au lever du soleil, s’activant le jour, et dormant la nuit quand la pénombre s’installe. A la différence des êtres vivants nocturnes qui, ont un cycle de veille-sommeil inversé : sommeil le jour et éveil la nuit. A coté de ce qui visible, comme le cycle veille-sommeil, l’ensoleillement a des effets biologiques internes d’une importance capitale.

Dès l’aurore, un certain nombre d’hormones sont synthétisées par le corps humain réveillant, stimulant et activant la conscience, la motricité, le fonctionnement intense de tous les organes, bref la vie. Le matin, il est très important de nourrir l’organisme par un bon repas varié, riche en céréales, fruits, eau et boissons chaudes ou fraiches, produits lactés et autres aliments à gout modérément sucré (si on n’est pas diabétique). Nous autres Francophones, négligeons, malheureusement, ce repas en l’appelant, malencontreusement, ‘petit-déjeuner’. Alors que nos ‘cousins’ Anglophones qui en ont compris l’importance, l’appellent ‘Breakfast’ (rompre le jeun) car faisant suite à 10 à 12 heures de non-alimentation, ne serait-ce que nocturne. A l’inverse, à partir du crépuscule, ces hormones réveillantes et de l’action, se mettent en mode veilleuse, laissant place à d’autres, reposantes et relaxantes préparant et induisant le sommeil pour un repos réparateur de l’organisme. Ce cycle n’est pas uniforme car durant l’éveil diurne et le sommeil nocturne, l’organisme, le cerveau en particulier, passe par des hauts et des bas plus ou moins perçus.

Restons dans le cas de la journée d’études. Le cerveau se réactive rapidement dès le réveil, et atteint son optimum de fonctionnalité aux environs de 7 à 8 heures et devient très actif, réactif et perceptif. Ensuite baisse de régime entre 12h30-13h et 14-15h, et pour une durée très variable selon les individus. Donnant même une relative envie de dormir chez certains. Surtout après un repas. Ensuite, une 2e phase d’activation bien que moindre que la précédente, mais efficace, se réinstalle à partir de 14h30-15h et jusqu’à 20-22h. Il est démontré que le respect d’un repos qui peut aller d’une pause, assis ou couché, jusqu’au somme léger (sieste) améliore le niveau de performance de cette 2e période d’éveil de l’après-midi.

En ce début d’année académique et à la veille de possibles ‘Etats-Généraux’, il serait donc judicieux, qu’au moment de l’élaboration des programmes scolaires, ces éléments chrono-biologiques qui nous font humains, soient pris en haute considération dans la répartition des volumes horaires et contenus des enseignements. Cela contribuerait à optimiser les chances de bonne transmission des connaissances car connaissant les périodes optimales de meilleure perceptivité cérébrale et respectant les phases brèves ou prolongées de moindre vigilance de l’apprenant.

A Retenir :

« La chronobiologie est l’étude de l’organisation temporelle des êtres vivants, des mécanismes qui la contrôlent et de ses altérations ». Autrement dit, il s’agit de l’étude des rythmes biologiques.

Adapter les rythmes scolaires aux rythmes biologiques des enfants revient à envisager la journée et la semaine de façon à ce que les activités soient le plus en accord possible avec le rythme naturel des enfants.

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