Fièvre chez l’enfant : Ce qu’il faut comprendre

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Nous entrons dans la période la plus chaude de l’année. Tout le monde en souffre: humains, animaux végétaux. Mais les tous petits enfants en souffrent plus que tous. Et les conséquences chez eux peuvent être dramatiques. La température de l’organisme humain tourne autour de 37°. Plusieurs raisons peuvent contribuer à l’élever. Chez le nouveau – né, le nourrisson, la fièvre accompagne des pleurs peut être le seul reflet d’un mal – être qu’il ne sait pas encore exprimer. Quand la température dépasse 37°5, on peut dire qu’il est fébrile. Il ne faut pas s’affoler devant toute élévation minime de la température. La fièvre est une réaction de l’organisme à une agression externe (notamment infectieuse) ou interne. Il faut même savoir la respecter quelque fois, si elle n’entraîne pas trop de désagrément, tant qu’elle ne dépasse pas 38°.

Traiter la cause est la plus importante que de vouloir coûte que coûte l’abaisser artificiellement. La première chose à laquelle il faut s’intéresser, après avoir la température par la bouche ou par l’anus, est de voir si l’atmosphère n’y contribue pas. En effet, le simple fait de demeurer dans une pièce chaude  mal aérée, peut à cet âge élevée la température centrale du corps du jeune enfant, en l’absence de toute maladie. L’autre fait important est de voir s’il ne présent pas des signes pathologiques à rapporter à son médecin : apparition de boutons sur la peau, diarrhée régurgitations, vomissements, toux, difficultés de respiration, aspect des yeux, des urines, écoulement des narines ou des oreilles. Consulter le plutôt est recommandé, dès lors que tels signes sont constatés. Cela permettra de diagnostiquer le mal et de le traiter  précocement. Les infections des voies respiratoires, des oreilles, des urines, de la peau, le paludisme, les parasitoses, et toutes les maladies de l’enfant contre lesquelles il faut vacciner (diphtérie, tétanos, polio, coqueluche), y contribuent largement.

Les heures et les jours suivant une vaccination  peuvent entraîner aussi une fièvre réactionnelle passagère. En leur absence ou en cas de difficultés d’accès rapide aux structures de soins, il est bon de trouver des solutions d’attente simples et non dangereuses. L’enfant ne doit pas, contrairement à de mauvaises habitudes, être recouvert hermétiquement de draps et d’habits épais et chauds. Au contraire, il doit être légèrement habillé avec des habits en coton de préférence de couleur claire. La pièce doit être bien aérée, au besoin ventilée. On peut régulièrement éponger le corps de l’enfant avec une serviette fraîche mouillée. Des bains  d’une quinzaine de minutes, inférieur de 2 à 3° à la température du corps constatée lui feront du bien. Certains médicaments doivent faire partie de la pharmacie familiale, en plus du thermomètre. Parmi eux, ceux destinés à combattre la fièvre comme le dérivés de l’aspirine ou du Paracétamol, en sirop – s’il ne vomit pas – ou en suppositoire – bien conservés.

En outre l’enfant doit être bien hydraté, en buvant régulièrement. Au besoin, ajouter à l’eau de boisson une pincée de sel et de sucre. Les conséquences d’une fièvre prolongée et sévère, dépassant les 38°, voire plus  de 40°, étant la déshydratation et ses graves effets, l’hyperthermie qui fatigue le fonctionnement des cellules. Et surtout, chez certains enfants prédisposés, le risque de faire des « convulsions fébriles » qui sont de véritables crises de tout ou d’une partie du corps, qui apparaissent en cas de fièvre sévère. Il faut savoir les détecter et les signaler à la consultation car, mal ou non traitées, elles peuvent transformer de tels enfants en futur épileptiques. Alors que des moyens efficaces de leur prévention et de leur traitement existent.

A Retenir :

Le Paludisme

Nous entretenons dans la période de l’année où toutes les conditions sont réunies pour faire un paludisme: chaleur, eaux, de pluie stagnantes et moustiques. Le paludisme c’est 1.800.000 décès par an, dont 30% d’enfants et 1 milliard de dollars de coût annuel dans le monde. Le paludisme se traite. Mais surtout on peut le prévenir. Le Docteur Pape Salif SOW du Service des Maladies Infectieuses du Pr Awa Marie Cool SECK, nous donne quelques conseils à ce propos.

Comment savoir qu’on fait un paludisme?

Le malade a une fièvre supérieure à 38,5°C, avec des frisons intenses, une sensation de froid et des claquements des dents, des sueurs importantes, des maux de tête violents, des vomissements faits d’aliments et de bile ou des nausées et une perte de l’appétit.

Une grande fatigue l’oblige à garder le let.

  • A quoi il ne faut pas confondre?

C’est une grippe qui lui ressemble le plus. Mais dans ce cas, on a de la toux avec un « rhume », et on a mal partout. La méningite peut aussi être confondue avec la paludisme. Au cours de la méningite, on a aussi des douleurs mais le fait d’avoir très mal au cou qui est rigide, un gène au bruit et quand on ouvre les yeux à la lumière doivent y faire penser et consulter très tôt.

  • Quelles sont les complications d’un palu non ou mal traité?

L’évolution vers le paludisme cérébral est à craindre. Cette forme est constituée de troubles de la conscience, pouvant aller jusqu’au coma, de convulsions généralisées ou localisées, et d’une fièvre sévère de plus de 40 à 41°C. Une évolution vers le « paludisme viscéral évolutif » est possible chez l’enfant, avec des signes à type d’anémie, de grosse rate gonflant le ventre, de coloration jaune des yeux, d’amaigrissement, de manque d’appétit. Cet état peut s’aggraver jusqu’à entraîner un retard du développement de l’enfant qui est mégrichon. Chez la femme enceinte, le paludisme peut provoquer des avortements ou des accouchements prématurés; des cas d’atteinte du cerveau; de même que des morts du fœtus dans l’utérus ou un petit poids à la naissance. Toutes ces complications pouvant aboutir à la mort : le paludisme tue environ 1.800.000individus par an dans le monde.

  • Quels sont les moyens médicamenteux possibles de prévention du paludisme?

Au Sénégal, la prévention du paludisme repose sur l’utilisation de la chloroquine. Elle s’adresse aux femmes enceintes durant toute la grossesse, et aux « sujets neufs » (récemment arrivés au Sénégal et pour une durée déterminée). Elle n’est plus indiquée chez les autres, notamment chez les enfants de 0 à 5 ans et chez les sujets âgés chez qui c’est systématique. On préfère traiter des qu’on suspecte un paludisme.

Existe-t-il des mesures de préventions non médicamenteuses?

Le vaccin est encore du domaine de la recherche. Un vaccin découvert par un chercheur colombien, Emmanuel Patayoro, est en train d’être évalué chez l’humain. Des moyens de préventions simples existent: détruire les flaques d’eau, ne pas garder des ordures près des habitations; pulvériser les chambres avec des insecticides; porter des habits à manches longues contre les piqûres de moustiques; utiliser des moustiquaires la nuit ; favoriser une  hygiène individuelle et collective.

Le paludisme est différend de la grippe.

  • Grippe ou palu?

La grippe est une infection due à un virus (dit « influenzae de types A, B, ou C), qui se transmet par voie aérienne. Le Paludisme, lui est due à une parasite (appelé « Plasmodium ») qu’inocule à l’humain, la femelle du moustique, lors de son reps de sang. La confusion est souvent faite entre ces deux maladies sui, donnent toutes les deux de la fièvre, des douleurs et un malaise général. Mais elles n’ont pas la même détermination, ni le même traitement, ni la même prophylaxie. Les symptômes de la grippe, non spécifiques, sont faits de fièvre, de maux de tête, de courbatures avec douleurs diffuses. Tous symptômes retrouvés aussi au cours de paludisme. Dans la grippe, on va retrouver un rhume sévère, avec de la toux et un nez « qui coule ». Les douleurs musculaires et articulaires y sont plus intenses. La grippe s’attrape facilement au contact avec une personne atteint. L’inhalation du virus projeté dans l’air engendre les symptômes qui débitent brutalement 1 à 3 jours après ce contact. Non compliquée, elle dure 3 à 7 jours. Une fatigue résiduelle persiste pendant plusieurs jours à semaines. Les complications peuvent aller d’une persistance de la toux et d’une petite fièvre, témoins d’une atteinte des voies respiratoires fautes. A la surinfection des bronches et des poumons, pouvant aller surtout chez la personne âgées ou ayant d’autres maladies, jusqu’à la pneumonie grave.

Dans de rares cas, des atteintes du cerveau (encéphalites) des nerfs, des muscles et du cœur, voire des avortements sont possibles. Des techniques de laboratoire permettent, en cas de doute, de rechercher, le virus ou des signes de sa présence, pour ne pas confondre ces signes non spécifique avec une autre maladie infectieuse comme le paludisme dans, nos régions. D’autant plus que le traitement de la grippe est non spécifique avec: repos au lit, bonne hydratation, médicaments contre la fièvre, les douleurs, et la toux vitamines (naturelles ou médicamenteuses). Il n’existe pas de médicaments spécifiquement dirigé contre les virus de la grippe. Des fois des antibiotiques peuvent être associées pour combattre une association d’infection due à des microbes ou bactéries.

La mesure de prévention la plus utilisée, quand c’est possible, est la vaccination dès l’installation des périodes de froid. Elle est surtout recommandée chez les personnes de plus de 65 ans à cause de la gravité de la grippe chez eux. De même que chez les cardiaques sévères, les insuffisants rénaux, les diabétiques mal équilibrés, les personnes  grabataires, anémiées chroniques et les immunodéprimés. Le paludisme, maladie parasitaire, ne dispose pas encore de vaccin. Ses signes sont très proches de ceux de la grippe, le gros rhume en moins, et les frissons et les grosses sueurs en sus. Une simple prise de sang permet de le diagnostiquer rapidement, en visualisant le parasite, qui circule dans le sang. Des médicaments efficaces et spécifiques existent pour le traiter. Et une prévention est possible, par protection vis-à vis du moustique ou par prose de chloroquine (notamment chez la femme enceinte, ou le sujet neuf » arrivant en zone de « forte prévalence.

A Retenir :

Le paludisme débute avec des symptômes similaires à ceux de la grippe:

  • Fièvre élevée soudaine, en poussées ou constante, en fonction des formes de paludisme ; la fièvre est accompagnée de frissons, sensation de chaleur, céphalées et douleurs au niveau des membres, nausées, vomissements.

La fièvre dans les différentes formes de malaria:

  • Paludisme à plasmodium falciparum: par poussées ou constante*
  • Paludisme à plasmodium vivax ou plasmodium ovale: cycle typique de trois jours: trois jours de fièvre, une journée sans fièvre, puis à nouveau trois journées de fièvre.
  • Paludisme à plasmodium malaria: cycle typique de quatre jours: quatre jours de fièvre, une journée sans fièvre, puis à nouveau quatre jours de fièvre.

Etant donné que dans le paludisme à plasmodium falciparum les poussées de fièvre sont souvent absentes, le risque d’une erreur de diagnostic est grand

Les symptômes peuvent survenir de façon récurrente et mettent surtout en danger la vie des enfants, des femmes enceintes, des personnes âgées et des immunodéprimés.


Tandis que la grippe se caractérise par des symptômes d’une forte intensité survenant brutalement : maux de tête, des courbatures, des frissons, une fièvre intense, parfois une toux et une congestion nasale… Loin d’être aussi anodins que ses homologues, le virus de la grippe peu provoqué la mort.

Traitement

Chez les personnes qui ne présentent pas de fragilité particulière, l’organisme est capable de combattre efficacement l’infection à condition d’un peu de repos. Les conseils sont alors de rester au lit, boire beaucoup, dégager le nez, soigner la fièvre… Pour les enfants, quelques particularités s’imposent, découvrez-les dans notre article « Grippe, comment faire baisser la fièvre des enfants ?« .

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