L’hypotension artérielle

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L’hypotension désigne une chute anormale de la tension artérielle. Elle est différente de la tension artérielle basse que certaines personnes ont de manière très transitoire dans certaines circonstances (surmenage, manque de sommeil) sans que cela soit anormal.                 Toutefois, certaines hypotensions sont véritablement pathologiques.

Il faut savoir que pour que le sang puisse circuler de manière normale, il doit exister en permanence dans les artères une pression qui va permettre au flux sanguin d’atteindre tous les organes. Ceci grâce à la contraction du cœur. La pression constante au niveau des parois artérielles participe aussi à cette bonne circulation. La pression artérielle oscille entre une maximale et un minimale. A l’âge de dix ans, la maximale doit être de 10. Elle doit ensuite croître d’un point par tranche de dix ans : 11 à vingt ans, 12 à trente, 13 à quarante ans, etc. Cependant, elle ne doit pas dépasser 16, quel que soit l’âge, sinon cela définit l’hypertension artérielle. En outre, entre 20 et 60 ans, la tension maximale ne doit pas tomber en dessous de 9. Pour la minimale, à dix ans, elle doit être de 5. En règle générale, elle augmente ensuite d’un demi-point par tranche de dix ans, pour atteindre 5,5 à vingt ans, 6 à trente ans, etc. La régulation de cette pression artérielle est complexe.

On peut grossièrement en distinguer deux mécanismes. Un mécanisme rapide qui existe au niveau des artères (aorte, carotides) des capteurs de pression ou baro récepteur ; En fonction de la pression siégeant dans les artères, ils commandent, par un réflexe, une modification de la fréquence cardiaque et du calibre des artères. Si la pression est trop basse, il y a accélération du cœur et diminution du diamètre des artères, ce qui aura pour conséquence de ramener la tension artérielle à un niveau suffisant pour irriguer convenablement les organes. Et inversement. Un deuxième mécanisme plus lent utilise les actions des hormones.

Lorsque la pression artérielle est trop basse, le sang a du mal à arriver au cerveau. Les cellules cérébrales sont insuffisamment oxygénées d’où de possibles vertiges, malaise, voile noir devant les yeux, voire une perte de connaissance qui peut s’accompagner d’une chute au sol. C’est l’hypotension. Cette hypotension  peut survenir lors du maintien d’une station debout prolongée ou après une longue période d’accroupissement. Mais la circonstance la plus fréquente est la chute de la tension artérielle lors du passage de la position couchée à la position debout. Cette hypotension est appelée hypotension orthostatique. Les causes des hypotensions sont nombreuses. L’une des plus fréquentes est l’alitement prolongé. Lors d’un alitement, les baro récepteurs habitués à une pression très basse vont avoir tendance à se désamorcer, à devenir moins sensibles et à ne plus remplir leur rôle dans la régulation. Il leur faudra un temps suffisant pour récupérer. C’est pourquoi il ne faut pas remettre debout tout de suite quelqu’un qui chute à cause d’une hypotension. Pour donner, dans cette position horizontale, la chance au sang de mieux arriver au cerveau. Les hypotensions artérielles sont fréquemment d’origine médicamenteuse, liées à l’absorption de diurétiques, d’anti hypertenseurs, de dilatateurs des vaisseaux, de neuroleptiques, ou d’antidépresseurs, etc. Les personnes âgées, très sensibles aux médicaments, y sont particulièrement exposées, avec risque de fracture lors de la chute. Les régimes alimentaires excessifs, certaines affections maladies neurologiques, le diabète, une anémie sévère ou une dénutrition, des maladies endocriniennes, en sont aussi responsables.

Certains gestes participent à la prévention. L’hypotension de l’alitement disparaît progressivement à mesure que le patient fait quelques pas tous les jours. L’hypotension (brève) du lever matinal peut être évitée par un lever progressif, en position assise d’abord. Une contention par bandes, bas ou collants élastiques favorise le retour sanguin veineux et évite l’accumulation du sanau niveau des jambes et l’hypotension, en particulier chez les sujets porteurs de varices. Les causes médicamenteuses peuvent être supprimées par le médecin qui adaptera les doses à prendre.

A Retenir :

  • Se lever lentement. Avant de se lever du lit, s’étirer puis s’asseoir 1 minute sur le bord du lit. Éviter aussi de se lever rapidement d’une chaise ou d’un fauteuil.
  • Boire de l’eau et d’autres boissons régulièrement. Par temps chaud, chez les personnes qui prennent des diurétiques et limitent leur apport en sel, l’apport d’eau et de sel peut prévenir l’hypotension. Demander conseil à un médecin ou un pharmacien.
  • Éviter la consommation d’alcool. Même consommée avec modération, elle peut contribuer à l’hypotension.
  • Éviter les environnements chauds. La chaleur dilate les vaisseaux sanguins et accentue la sudation, ce qui peut entraîner une légère baisse de pression artérielle.
  • Manger de la nourriture légèrement plus salée. Cela peut aider les personnes qui, habituellement, évitent la salière, mais il ne s’agit pas d’une recommandation générale. Le sel cause la rétention de l’eau. Consulter un médecin avant d’augmenter sa consommation de sel.
  • Laisser les jambes décroisées. En position assise, le fait de se croiser les jambes crée une pression sur les veines et contraint le sang à rester dans le bas du corps.
  • Si nécessaire, porter des bas de contention.
  • Éviter les efforts physiques lorsqu’il fait trop chaud.
  • Boire rapidement 500 ml d’eau froide pour augmenter le volume sanguin, lorsqu’une longue station debout est nécessaire (magasinage, par exemple).
  • En cas de troubles cardiaques ou d’hypertension, voir son médecin régulièrement afin qu’il puisse bien adapter le dosage du traitement.
  • Si l’on soupçonne que la prise d’un médicament provoque l’hypotension, en parler à son médecin.

 

 

 

 

 

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